HISTOIRE

 

Fondation du village et toponymie

 


Panorama Villeneuve les SablonsLe village est entouré de terres agricoles et encadré par de petits massifs boisés, dans une plaine légèrement vallonnée dépourvue d’eau. L’altitude maximale est de 130 m, au bois de la Gloriette.

A l’occasion de fouilles effectuées lors de la construction de l’autoroute A16, des traces de vie organisée au paléolithique et au néolithique ont été relevées au lieu dit « le Bois des saules », ainsi que des vestiges d’une enceinte d’époque romaine. Des historiens attestent de l’existence d’une maison des Templiers dépendant de la commanderie d’Ivry Le Temple, mais aucune trace n’a pu le confirmer jusqu’ici.

Le village fut fondé vers 1195/1196, le long de l’ancienne route royale de Pontoise à Beauvais, à la suite d’un accord entre le roi Philippe Auguste et les abbés de  Saint Mellon de Pontoise. Une partie de la forêt d’Hénonville fut défrichée pour y bâtir ce nouveau bourg.

Le nom du village a varié au cours des âges. Appelé Villa nova sancti Mellonis, francisé en Villeneuve Saint Mellon, il prit le nom de Villeneuve le Roy lorsqu’il passa au domaine royal.

Le suffixe changea à la Révolution et devint Villeneuve les Sablons, car le pays est constitué d’une plaine sablonneuse couverte de cailloux roulés.

Il reprit le nom de La Villeneuve le Roi au XIXe siècle, lors de la Restauration. En 1930, le Conseil municipal décida de l’appeler Villeneuve les Sablons pour éviter les erreurs postales.

 

Métiers et activité économique

 

Ferme Villeneuve Les SablonsJusqu’au milieu du XIXème siècle, l’agriculture et l’élevage sont les activités qui font vivre la majorité des familles.

Les journaliers louent leurs bras, à la journée auprès d’un exploitant agricole lorsqu’une main-d’œuvre supplémentaire est nécessaire, surtout de mai à octobre au moment des fenaisons, moissons et vendanges. Ils deviennent alors salariés agricoles occasionnels ou domestiques de fermes et effectuent un travail pénible, de l’aube au crépuscule, pour un maigre salaire. 

Les manouvriers se distinguent surtout par le fait qu’ils ne possèdent pas de bêtes de labour, de trait, de somme, ou même de bât et n’ont jamais de cheval. Quelques-uns sont propriétaires de leur domicile, mais la plupart vivent dans une maison modeste qu’ils louent à plus riche qu’eux. Celle-ci se compose généralement de quelques pièces (rarement plus de deux), d’une cour, de quelques petits bâtiments, d’un grenier pour entreposer le grain et d’un petit jardin.

A ce bâtiment principal, s’ajoutent quelques lopins de terre où ils cultivent des poix, des fèves, des choux, des raves, des poireaux, des blettes, quelques fruits, parfois des ceps et du chanvre. S’ils trouvent à emprunter un attelage, ils pourront labourer leurs terres et cultiver les « céréales du pauvre » : seigle et méteil pour la confection du pain.

L’artisanat occupe cependant une place non négligeable (cordonniers, tisserands, dentelières, tonneliers,  charpentiers, charrons, maréchaux-ferrants,…). www.vieuxmetiers.com

Certains habitants ont plusieurs activités, comme cabaretier et cultivateur.

 

A partir de 1850, l’essor de l’industrie de la tabletterie dans le canton de Méru va faire diminuer considérablement l’activité agricole au profit de nouveaux métiers (boutonniers, tabletiers, dominotiers, encarteuses), qui sont pratiqués à domicile et en usine.

Cette activité florissante amorcera son déclin après les grèves de 1909 et la Guerre de 1914-1918.

www.musee-nacre.com

 

De nos jours, la commune compte plusieurs commerces et artisans, quelques PME, 3 exploitations agricoles et 1 industrie de pointe, EJ Picardie, installée depuis 1992 sur une partie du territoire. La fonderie, anciennement connue sous le nom de Norfond, fabrique des plaques d’égout, télécom et grilles d’avalement des eaux de pluie en fonte ductile.

La majorité de la population active travaille hors la commune, sur la région parisienne.


Le nom des rues


Avant 1950, la rue de l'Église s'appelait rue Corberue (ou de la Corberue) probablement à cause de son tracé en courbe; la rue de la Mairie était la rue Verte; la rue du Stade, rue Gallot; la Grande rue était la Route de Beauvais à Pontoise.

 

Sources

- Histoire de la Villeneuve, Jean-Claude Blondel, 2008

- Cantons de Méru et de Nivillers, Louis Graves. Ed. Res Universis, 1991

- Méru et ses environs, Jules Cauchois. Office d’édition du livre d’histoire, 1996

- Dossier sur l’histoire de Villeneuve réalisé par les enfants de l’école primaire en 1995-96

- Trois secteurs en Révolution, tome1 : Méru